Pensées
Noël
Je gère pas Noël. Ça fait des années que je gère pas Noël. Sauf que là en plus des conneries habituelles, je vais avoir droit à des "tu manges que ça?", "mais t'as rien mangé, tiens prends ça et ça et ça" et dans ma tête ça va faire "OMG, 200 calories là, 150 là, 300 ici OMG OMG OMG".
Ma blonde et ma belle-mère préparaient la bouffe pour demain tout à l'heure. Je n'ai été capable que de me rouler en boule dans mon lit. Impossible d'aller les aider. Parce que jusque là, faire les cadeaux, écouter des chants de Noël, ça passait. Mais plus maintenant. Bouffe égal Noël imminent.
Et je panique... du genre vraiment. J'ai quasi rien bouffé au souper, genre encore moins que d'habitude. Pourtant c'était bon. Mais je voyais mon assiette comme une accumulation de calories en trop plutôt que comme un plat de pâtes/jambon/tonne de fromage. Ma belle-mère a cru que j'aimais pas. Pourtant si, ça allait. Alors je triais, j'ai bouffé que les pâtes. J'ai refilé le reste à ma blonde. Et je me sens énorme. Juste parce que le fromage fondu (à la tonne, grosses fans de fromage à la maison) et le jambon avaient touchés à mes macaronis.
Et demain. Lasagne + fondue au chocolat + des tonnes de desserts. Plus la veillée où on va boire plus que de raison et donc qu'on aura faim. Et donc que y aura plein de bouffe tout le temps. Des chips, des desserts. Du punch. Ouais surtout du punch. On a genre une poubelle achetée spécialement pour ça. 20L de punch pour trois. Je suis pas celle qui boit le plus mais je sais que je voudrai sentir l'ivresse. Pour oublier. Oublier tout ce que j'aurai du ingurgiter avant. Pour oublier cette envie de vomir. Ou bien pour en arriver à vomir et que ça passe sur le dos de l'alcool.
C,est la panique. J'ai l'impression d'airer dans un pays inconnu. Ça serait plus simple remarque, j'ai l'habitude des voyages. Pas de ça. Et puis le 25, on fête chez mes parents. Ma mère et ma grand-mère sont fières de moi, j'ai perdu du poids. Ça me réconforte. J'ai dit que je faisais plus attention. Doux euphémisme. Elles verront que je fais pas juste attention. Remarque j'aurai l'excuse d'avoir trop bouffé la veille. Et rebelote le 26 chez des amis à moi... là j'pourrai dire la vérité. Elles sont au courant et les mecs n'en ont rien à foutre.
Vivement que ça soit finit. J'en peux déjà plus. Et que celui ou celle qui m'offre des chocolats pour Noël soit maudit(e).
Le vague à l'âme
Je déteste Noël. Depuis des années. Ma blonde et ma belle-mère prépare toute la bouffe pour demain. Moi j'peux juste pas. Parce que si la bouffe est prête, ça veut dire que Noël c'est tout bientôt.
J'aime pas Noël. Faut faire semblant que tout va bien parce que cette soirée là, t'as pas le droit de déprimer, d'aller mal, d'avoir des TCAs ou whatever. Cette soirée là, t'as pas le droit de te mettre de côté, de faire la gueule pour pas gâcher la soirée de tout le monde. En gros, j'ai pas le droit d'être moi.
Moi Noël, je le passerai seule devant mon ordi avec quelque chose à boire et à fumer. Juste ça.
Pensées
J'ai faim. Je ressens ce vide en moi. Et je suis contente. Parce que je suis assez forte pour y résister. Parce que c'est moi qui décide si oui ou non j'ingère quoi que se soit. Et c'est non. À part des boissons à volonté.
Ressentir ce manque. Ça faisait longtemps que je n'avais pas ressenti ça. Du moins pas volontairement. C'est bizarre parce que l'autre jour, j'avais faim et ça me créait un malaise. Alors que là non. Comme si le fait de le décider de moi-même changeait la réaction de mon corps. Quand on y pense, c'est bizarre.
Mais je ne m'en plaindrai pas. Tant mieux si mon corps réagit bien au quasi jeûne. Je suis sur la bonne voie. Personne ne m'empêchera de retrouver ma taille fine. Parce que y a deux ans et demi, je pesais 47 kg. 110 lbs. Et que maintenant j'en fait plus du double. À cause des médicaments entre autre. Je prends du seroquel en dose maximale comme anti-psychotique. Ça me supprime mes hallucinations mais ça a fait de moi Shrek... Sauf qu'à choisir entre les hallu et le prise de poids, j'ai choisit la prise de poids parce que les hallus m'empêchaient de travailler et de vivre au quotidien. Donc il a fallu que je trouve un autre moyen pour maigrir. Et voilà. Les vieilles habitudes reviennent au galop. Pas pour me déplaire à vrai dire.
J'espère avoir perdu mes 10 premières livres d,ici deux semaines, idéalement d'ici une semaine. Et les 10 premiers kilos en deux semaines ou 3 semaines. On verra à quel rythme ça descend.
Si ça ne tenait qu'à moi, je ferai un jeûne total. Mais j'habite avec ma conjointe et ma belle-mère. Ma conjointe ne dira rien, elle sait comment c'est dur... elle aussi est prise au piège de l'obésité. Mais ma belle-mère ne comprend pas la maladie de l'anorexie. Elle bouffe comme quatre et perd du poids malgré tout. Du coup, je me force à manger un peu le soir et j'essaye de prétexter une grosse collation en après-midi pour justifier ma faible faim.
Parce que j'ai remarqué que ne pas manger du tout est plus facile. En effet, quand je grignote un truc, après j'ai encore plus faim et c'est plus dur d'y renoncer.
Mais je vais y arriver !!